Tout savoir sur le chat bengal

En quelques mots :

 

Le Bengal est le fruit d’un mariage entre un petit félin sauvage originaire d’Asie (Félis Prionailurus Bengalensis) et un chat domestique. C’est aux Etats-Unis, au milieu des années 60 qu’apparaît le premier Bengal grâce à l’américaine Jean Sugden Mill. . C'est en visitant un zoo, lorsqu’elle était encore étudiante en génétique, qu'une idée audacieuse lui vint à l'esprit. Se pâmant devant la beauté d'un léopard, elle pensa : « Et pourquoi pas un chat comme ça? ». Facile à dire, plus difficile à faire. Jean S. Mill en était consciente, mais sa force de conviction allait abolir tous les obstacles. Comment procéder pour créer un chat domestique à l'image du félin sauvage ? Impossible, on s'en doute, de marier un chat avec un (grand) léopard. En revanche, avec un petit léopard d'Asie, en l'occurrence le Félis Prionailurus Bengalensis, l'aventure était possible.

 

Historique de la race :

 

1963 : C’est en Arizona que Jean S. Mill, jeune généticienne passionnée de chats obtient deux chatons hybrides à partir d’un croisement entre une femelle Prionailurus Bengalensis baptisée « Malaysia » et un mâle noir American Shorthair. De ce mariage apparu un premier chaton, un mâle surnommé « Sadly » qui fut tué par sa mère et un deuxième chaton, une femelle qui fut nommée « Kin-Kin ». Le résultat du croisement prit alors le nom de " Bengal ", en hommage au Félis Prionailurus Bengalensis. Jean S. Mill contacta un chercheur de l’Université Cornell. Ce dernier affirma que « Kin-Kin » serait stérile mais cette dernière fut accouplée avec son père et donna à son tour deux chatons : une femelle noire appelée « Pantherette » et un mâle qui ne survivra pas.

1965 : A la mort de son mari, Jean S. Mill offrit Malaysia, Kin-Kin et Pantherette au zoo de San Diego et déménagea en Californie. Kin-Kin et Pantherette contractèrent une pneumonie et décédèrent toutes les deux.

1970 : C’est au cours des années 70-80 que le Docteur Willard Centerwall, qui travaillait sur des recherches contre la leucémie féline (FELV) à Loma University, fit plusieurs croisements entre des Félis Prionailurus Bengalensis et des chats domestiques, créant ainsi plusieurs chatons hybrides. Cette expérience vu le jour afin de tenter de trouver un gène immunitaire, pensant à tort que le Félis Prionailurus Bengalensis était immunisé naturellement contre le FELV. Ces études furent rapidement abandonnées avec l’apparition d’un vaccin contre le FELV.

1980 : Jean S. Mill fut contactée par l’Université de Davis, qui lui confia huit femelles nées de croisements entre des Félis Prionailurus Bengalensis et des chats domestiques. Jean S. Mill reçu également cinq autres femelle hybrides venant de diverses études du Docteur Willard Centerwall : Millwood Pennybank, Millwood Praline, Millwood Rorschach, Millwood Raisin Sunday et Millwood Wine Vinega.

1984 : Lors d’une visite au zoo de Dehli durant un voyage en Inde, Jean S. Mill recueillit un chat des rues venu se réfugier au sein du parc animalier, et qui présentait les couleurs et le patron du chat dont Jean S. Mill avait toujours rêvé. Il était couvert de petites taches brunes foncées, bien distinctes avec un doré brillant (glitter) et un magnifique manteau orangé. Après de nombreuses démarches administratives, Jean S. Mill réussit à faire entrer ce chat nommé alors Millwood Tori of Dehli aux Etats-Unis. Il fut alors le mâle fondateur de la race Bengal et fut même utilisé par certains éleveurs de Mau Egyptien afin d’améliorer leurs lignées. « Millwood Pennybank », « Millwood Praline » et « Millwood Rorschach » furent accouplées au majestueux mâle venu des Indes, « Millwood Tory of Dehli », enregistré TICA (The International Cat Association) en 1983. Les chatons hybrides obtenus furent ensuite croisés successivement avec d’autres races de chats domestiques reconnus par la TICA, tel que le Mau Egyptien, le Burmese, l’American Shorthair, l’Abyssin, le Siamois, etc. Par la suite, Jean S. Mill dû surmonter de nombreux problèmes de fertilité des mâles obtenus.

1983 : « Millwood Destiny », né du croisement de « Millwood Tory of Dehli » et « Millwood Praline », est le premier mâle non stérile F3 ce qui est extrêmement rare dans un programme de reproduction. Jean s. Mill enregistra son premier Bengal « Millwood Finally Found » à cette même date, en tant que Brown Spotted Domestic Tabby (Chat Domestique Tabby Marron Moucheté).

1985 : Jean S. Mill obtient l’autorisation d’exposer ses chats en exposition féline, le succès est immédiat.

1986 : La TICA (The International Cat Association) reconnaît la race Bengal en tant que nouvelle race. « Millwood Ante Penny » vint au monde et contribua à faire connaître la race dans le monde entier. Elle ressemblait à un petit léopard et était dotée d’un caractère doux et affectueux. Elle participa à plus d'une trentaine d'expositions félines et stupéfia le public par sa beauté et son côté sauvage de petit léopard.

1987 : « Millwood Cinders » et « Millwood Torchbearer » donnèrent naissance à une petite femelle d’un genre complètement nouveau, le marbré (marble). Elle fut appelée « Painted Desert ». Elle fit sensation lors des salons de chat. Le flux horizontal des marbres est un autre trait de caractère qui se trouve uniquement dans les Bengals.

1989 : Le premier Bengal arrive en France (Chatterie du Petit Poucet - Odile Caillard et sa fille Martine), directement importé de l’élevage de Jean S. Mill. Il s’agit d’une femelle, « Millwood Lady Benji », et rapidement trois mâles la rejoignent.

1991 : La TICA autorise la race à accéder au championnat. Cette même année, l’Angleterre accueille ses premiers Bengals. Dans un article tiré de Catfancy en février 1991 Jean Mill décrira qu'elle a délibérément croisé le chat léopard d'Asie avec un chat domestique afin de contrer ces gens qui alimentaient les animaleries avec tout plein d'animaux exotiques qui étaient très demandés: « J'espérais qu'en dotant les chats domestiques d'une fourrure de léopard, l'échange serait satisfaisant. Si ceci pouvait dissuader les dames fanatiques de la mode de porter des fourrures ressemblant à celle de nos animaux domestiques, la diminution de la demande résulterait peut-être en la protection de nos espèces sauvages »

1993 : La première portée de chatons Bengal en France naît (Chatterie du Petit Poucet), l’élevage français du Bengal démarre.

1997 : Le LOOF (Livre Officiel des Origines Félines) reconnaît la race Bengal.

1998 : La FIFE (Fédération Internationale Féline) reconnaît la race Bengal

2007 : Le Bengal connaît un fort succès et apparaît à la huitième place dans le cœur des français, devant le Ragdoll et le Siamois. La même année, en Angleterre, il se retrouve à la troisième place avec presque 3000 Bengals enregistrés. C’est aussi l’une des races les plus représentées à la TICA. De notre côté, nous achetons notre première Bengal : Sun Savana Cheil Maa chez Monsieur Thevenot, l'un des précurseurs du Bengal en France.

2009 : Les croisements avec des Félis Prionailurus Bengalensis ne sont plus autorisés. Bengals Fr voit le jour.

 

Quelques informations concernant le Félis Prionailurus Bengalensis :

 

Le Félis Prionailurus Bengalensis (appelé également chat léopard) est un petit chat sauvage d’Asie méridionale et orientale. Depuis 2002, il a été classé par l’IUCN (International Union for Conservation of Nature). En effet, ce dernier est menacé par la perte de son habitat ainsi que par la chasse. Il existe à ce jour douze sous-espèces de chat léopard, qui diffèrent en apparence.

C’est pour son look de léopard avec ses marquages, que le Félis Prionailurus Bengalensis est surnommé chat léopard, bien que sa relation avec le léopard soit lointaine.

Les chats léopards sont de la taille d’un chat domestique. Ils varient tellement dans la coloration, dans la taille des marquages ainsi que dans la taille corporelle, qu’on a longtemps considéré qu’il s’agissait de plusieurs espèces différentes. La couleur du pelage est brune-orange dans les populations du sud tandis qu’elle est grise pâle voir argent dans celles du nord. Leurs taches peuvent être spotted, rosetted ou même former des stries pointillées selon les sous espèces. De même dans les tropiques ils peuvent peser jusqu’à 3.8 kg avec une longueur de corps allant jusqu'à 66 cm alors que dans le nord de la Chine et en Sibérie, ils peuvent peser jusqu'à 7kg et avoir une longueur de corps maximale de 75 cm.

 

Le look recherché :

 

A quoi doit ressembler un beau Bengal ? On l'a dit : à un fauve miniature, le caractère domestique en prime. Ce chat doit être plutôt grand, avec une ossature forte.

Le mâle est nettement plus imposant que la femelle : à titre indicatif (car des variations de poids existent selon les individus), le premier pèse environ sept kilos tandis que la seconde n'en fait que trois et demi.

La tête est plus longue que large, avec des contours arrondis. Elle doit apparaître légèrement plus petite en proportion du corps, mais sans extrême. Des bajoues sont permises chez les mâles adultes. Le profil est droit du front à l'arrête du nez. Le museau est plein et large, avec des pâtons et des pommettes hautes et prononcées. Le nez est grand et large, le cuir du nez légèrement renflé. Les oreilles, quant à elles, sont petites à moyennes, avec une base large et des bouts ronds. Vues de profil, elles pointent en avant. Les yeux sont ovales ou légèrement en amande, bien espacés. Selon les couleurs de robes, ils seront verts à or, bleus ou aqua.

Le corps est long, de taille moyenne à grande. La musculature est puissante, surtout chez les mâles. Le cou est long et musclé. La queue est épaisse, moyennement longue, effilée à la fin avec une extrémité arrondie. Les pattes, de longueur moyenne, sont légèrement plus hautes à l'arrière. Les pieds sont ronds.

La robe  est épaisse, luxuriante et inhabituellement douce au toucher. Sa texture très fine et très douce procure à la caresse une sensation très particulière. C'est assurément l'une des fourrures félines les plus douces qui soient. En plus, chaque extrémité de poil apparaît comme saupoudrée d'or (ou d'argent en ce qui concerne le Snow et le Silver). Chez le Bengal, on dénombre trois grands motifs. Premièrement, le tacheté (ou spotted Tabby), avec ses taches rondes qui se détachent sur un fond de robe plus clair, c'est le plus répandu et le plus représentatif. En deuxième position vient le marbré (ou marble Tabby). Attention, le marbré ne doit pas ressembler au " classic Tabby ". Il s'en distingue par un médaillon sur les flancs, une spirale sur les épaules et, parfois, des rosettes sur les cuisses (conseillées). Enfin arrive ce que l'on anticipe comme devant former une troisième variété : les " rosettes ". Il s'agit là du dessin le plus récent et le plus rare (il existe seulement depuis trois ou quatre ans). La rosette est un cercle noir plus ou moins défini avec, à l'intérieur, une couleur plus soutenue que le fond de la robe. A titre d'exemple, le guépard possède une robe spotted tandis que le léopard, lui, présente des rosettes.

Ces fameuses rosettes, qui font fantasmer tout le monde, nous viennent des Etats-Unis. Encore un coup de Jean Mill, qui décidément aura marqué la race de son empreinte (sauvage, bien sûr !). En bonne communicante, elle les appelle même " dramatic rosettes "...

En Europe, les Bengal à rosettes sont longs à arriver, mais ce motif est certainement appelé à se développer de plus en plus tant il apparaît spectaculaire et esthétique.

 

En résumé :

 

On cite souvent cette maxime de Joseph Méry : « Dieu a créé le chat pour que l'Homme ait un tigre à caresser ». Avec le Bengal, c'est réellement chose faite ! Le Bengal, en effet, est un chat domestique au physique de panthère et c’est le seul chat de race à présenter un pelage orné de « rosettes ». C'est précisément cet aspect de petit fauve qui est la marque de fabrique du Bengal. Sa marque de fabrique, et même plus : sa justification même ! Car en effet, cette race a été créée par l'homme.

Longtemps réputée comme une race agressive et sauvage, le Bengal a su au cours des années et grâce au travail de sélection des éleveurs, conserver son aspect sauvage tout en préservant les attraits sympathiques du chat domestique. Le Bengal est un travail de longue haleine, fait d'hybridations successives, qui dura plus de vingt ans.

L'encre a souvent coulé à propos du prix du Bengal. Il y a quelques années, rappelez-vous, alors que le beau sauvage apparaissait sur le " marché " et suscitait un engouement extraordinaire, quelques éleveurs peu scrupuleux ont profité du " coup " médiatique pour vendre leurs Bengals à des prix exorbitants. Une émission de télévision est même allée jusqu'à le qualifier de " chat le plus cher du monde ". Nettement surestimé, bien sûr, d'autant plus que certains vendeurs appâtaient la clientèle en leur montrant des photos de chats au look hyper sauvage (des hybrides de première ou deuxième génération) pour finalement leur vendre des chatons au look beaucoup moins spectaculaire (mais au caractère plus " domestique " !). Cherchez l'erreur...

Heureusement, ces temps sont révolus. L'effet de mode est un peu passé, certains éleveurs ont abandonné la race, laissant le champ libre à des collègues plus sérieux vraiment amoureux de la race et surtout plus motivés par la félinotechnie que par l'appât du gain. Bonne nouvelle : du même coup, les prix sont retombés dans les limites de l'acceptable : de 1000€  à 2000€  environ pour un chat de compagnie (il s'agit là d'une moyenne). Sachant que, pour 1300€ (et à condition, bien sûr, de s'adresser à un éleveur compétent), on achète déjà un beau sujet, même si quelques petits défauts (un moins beau marquage ou une queue un peu trop courte) ne le destinent pas à devenir une bête d'expo. A l'achat, il faut bien garder en tête que c'est l'ensemble qui fait le prix du chat et ne pas se polariser sur un seul aspect de son physique (les taches ou la couleur). Sans oublier de s'assurer du gentil caractère de la bête : le Bengal, c'est un type, mais aussi un caractère. Bon, de préférence !

Enfin, le Bengal, est un chat dynamique, joueur, bavard, très intelligent et particulièrement attaché à son maître. Véritable pot de colle, on pourrait parfois associer son attitude à celle d'un chien. Une des caractéristiques principales du Bengal, héritée de leur ancêtre, est leur attirance / fascination pour l’eau.

Comme vous l’aurez compris, le Bengal n’est pas un chat comme les autres et ses gènes « sauvages » suscitent encore aujourd'hui de nombreux débats. Le Bengal, ce n'est pas seulement un look hors du commun, c'est aussi une relation particulière avec son chat, une expérience que seuls les propriétaires d'un Bengal peuvent apprécier. Comme nous le disons régulièrement à toutes les personnes nous demandant des informations sur leur caractère, un Bengal cela ne se raconte, cela se vit!

 

Standard du Bengal (source LOOF) :

 

Tête - Total 35 points Corps - Total 30 points Robe et couleur - Total 35 points
Forme = 6
Oreilles = 6
Yeux = 5
Menton = 3
Museau = 4
Nez = 2
Profil = 6
Encolure = 3
Torse = 5
Pattes = 4
Pieds = 4
Queue = 5
Ossature = 6
Musculature = 6
Texture = 10
Dessin = 15
Couleur = 10

 

 

Couleurs:

 

Trois grandes familles de couleur avec des tonalités différentes: Brown, Snow et Silver

Le Brown est la couleur la plus répandue chez le Bengal, elle peut être chaude (Grizzly) avec une tendance rousse ou bien froide (Grenade) avec beaucoup de jet black. Les yeux seront toujours or à verts voir parfois ambre.

Le Snow se divise en trois catégories: le Seal Point (Heroine, Fievel) aux yeux bleus, le Seal Mink aux yeux aqua et le Seal Sépia aux yeux or à verts.

Le Silver avec un fond de robe argent clair, les taches sont noires ou grises foncées. Comme les Browns, les yeux seront toujours or à verts voir parfois ambre.

 


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