La santé du chat bengal

Les maladies

Plusieurs maladies génétiques ou non peuvent frapper nos chats, c’est pourquoi, nous prenons toutes les précautions possibles sur nos reproducteurs. Plusieurs tests et dépistages existent et même s’ils ne sont, à ce jour, pas obligatoires, un éleveur sérieux devrait effectuer ces tests : il est important de savoir si nos chats sont porteurs ou non de certaines maladies. Nous allons reporter ici, les principales maladies pouvant être rencontrées.

 

Les maladies héréditaires

 

HCM (Myocardiopathie Hypertrophie Féline)

L’hypertrophie cardiaque est une maladie héréditaire et incurable qui affecte les chats, toutes races confondues. Elle se caractérise par un épaississement anormal des parois musculaires du coeur.

Depuis les années 1970, on admet que cette maladie est la cause fréquente d’arrêt cardiaque, de thrombose et de mort soudaine. Les chats affectés par cette maladie ne montrent généralement aucun signe avant l’âge de 6/8 mois et le diagnostic HCM ne s’établit que sur plusieurs années, c’est pourquoi, un examen du cœur par un spécialiste doit être pratiqué plusieurs fois au cours de la vie d’un chat.


 

PK-DEF (Pyruvate Kinase Deficiency)

La déficience en pyruvate kinase est une maladie héréditaire pouvant affecter plusieurs races de chat. Elle se caractérise par la carence d’un enzyme, la pyruvate kinase, permettant aux globules rouges de synthétiser l’énergie nécessaire à leur survie. Lorsque cet enzyme disparaît, la durée de vie des globules rouges diminue. La raréfaction de ces dernières dans l’organisme provoque alors une anémie. La transmission est récessive: cela signifie que la maladie ne se développera que chez le chat qui aura hérité de ce caractère par chacun de ses deux parents (homozygote). Ce chat sera alors atteint (PK/PK). Un chat qui n’aura reçu qu’une alllèle défaillante (hétérozygote) ne sera pas malade mais porteur sain (N/PK). Un chat n’ayant pas reçu d’allèle défaillante sera alors indemne (N/N). Le dépistage de cette maladie peut s’effectuer facilement avec un test ADN à partir d’une petite quantité de salive (écouvillon).

Voici un résumé des mariages possibles :

• Avec deux chats indemnes (100% des chatons seront indemnes)

     N      N
N    N/N       N/N
N    N/N      N/N

• Avec un chat indemne et un chat porteur sain (50% des chatons seront indemnes et 50% des chatons seront porteurs sains)

     N     N
N     N/N     N/N
PK     N/PK     N/PK

 

• Avec un chat indemne et un chat atteint (100% des chatons seront porteurs sains)

      N     N
PK     N/PK     N/PK
PK     N/PK     N/PK

 

 • Avec deux chats porteurs sains (MARIAGE INTERDIT : 25% des chatons seront indemnes, 25% des chatons seront atteints et 50% des chatons seront porteurs sains)

      N     PK
N     N/N     N/PK
PK     N/PK     PK/PK

 

 • Avec un chat atteint et un porteur sain (MARIAGE INTERDIT : 50% des chatons seront atteints et 50% des chatons seront atteints)

      N     PK
PK     N/PK     PK/PK
PK     N/PK     PK/PK

 

• Avec deux chats atteints (MARIAGE INTERDIT : 100% des chatons seront atteints)

      PK     PK
PK     PK/PK     PK/PK
PK     PK/PK     PK/PK

 

PKD (Polykystose Rénale)

La polykystose rénale est une maladie héréditaire se caractérisant par une affection des reins (présence de kystes généralement sur les deux reins). Cette maladie affecte une bonne partie des chats de race. Cette insuffisance rénale est incurable. Elle peut être dépistée rapidement et avec fiabilité par échographie.

 

PRA (Rétinite Atrophique Progressive)

La rétinite atrophique progressive est une maladie héréditaire qui se caractérise par un rétrécissement de la rétine entraînant la cécité complète. Cette maladie peut être dépistée par un examen pratiqué par un vétérinaire spécialisé en ophtalmologie et nécessite une anesthésie générale. Il existe depuis peu, un test ADN permettant le dépistage de cette maladie.

 

Les maladies virales

 

FIV/FELV

FIV (« sida du chat ») et FELV (« leucose ») sont des maladies virales et bien distinctes dues à des virus différents mais appartenant à la même famille, les rétrovirus.

Le FIV (Virus de l’Immunodéficience Féline) se transmet essentiellement par morsure (une seule suffit), un simple contact non traumatisant n’est pas infectant. Les mâles entiers errants sont généralement les plus touchés. Les chats infectés par ce virus le restent toute leur vie.

Le FELV (Virus Leucémogène Félin) se transmet essentiellement par la salive (morsure ou léchage par un chat malade). On peut également retrouver ce virus dans les urines, les selles, ou bien le lait. Une femelle infectée au cours de sa gestation peut transmettre l’infection à ses chatons dans l’utérus.

Les deux maladies peuvent facilement être dépistées avec une prise de sang : quelques gouttes suffisent pour les tests rapides.

 

PIF (Péritonite Infectueuse Féline)

La PIF est une maladie virale mortelle chez le chat, due à l’infection par des coronavirus. Cette maladie suscite encore de nombreuses interrogations. Le virus responsable de la PIF appartient à la famille des Coronaviridaes (Coronavirus Félins). Il en existe de plusieurs sortes : virus peu nocifs (à tropisme digestif) et virus très virulents (agents de la péritonite infectueuse féline). Ces derniers résultent d’une mutation du virus peu nocif lors de sa multiplication au niveau de la muqueuse intestinale.

Tous les chats sont confrontés durant leur vie à la présence de différents coronavirus. Leur présence ou apparition peut survenir suite à un stress, à une vaccination, à une maladie, à une diarhée, etc.

La maladie se caractérise par deux formes : la forme humide avec formation d’épanchements liquidiens et la forme sèche pouvant atteindre n’importe quel organe entraînant sa défaillance.

Il n’existe pas véritablement de test en mesure de poser un diagnostic de PIF (tous les tests coronavirus appelés à tort « tests PIF » réagissent de la même façon aux différents types de coronavirus, qu’ils soient mutant ou non). En revanche, des tests coronavirus permettent de supporter l’intérêt d’une suspicion ou non de la PIF au regard de leurs résultats en laboratoire en complément de l’examen clinique du chat. Ils peuvent être effectués par prise de sang ou par écouvillon rectal ou échantillon des selles afin d’évaluer si le chat est porteur coronavirus, s’il excrète et à quelle hauteur.

Test positif ou négatif ? Si le chat a été en contact avec n’importe quelle forme de coronavirus, son système immunitaire produira des anticorps. Le test ne fait pas de différence entre les anticorps de la PIF ou de tout autre coronavirus. Un test positif indique simplement que le chat a créé des anticorps à une forme de coronavirus. De plus, 30% des tests sont des faux positifs…

 

 

Et les parasites dans tout ça ?

 

 

INFECTIONS PAR LES PROTOZOAIRES

 

Tritrichomonas fœtus

Présent dans 30% des élevages félins, ce parasite digestif peut entraîner des diarrhées chroniques et récidivantes chez le chat. Ce dernier boit beaucoup et son ventre peut être gonflé, il souffre également de douleurs abdominales. Aucun traitement courant ne fonctionne (antibiotique ou anti diarrhéique). Seul le Ronidazole (Trichorex) a, à ce jour, démontré son efficacité pour éliminer ce parasite.

Coccidies

Ces parasites entraînent une infection (coccidiose) et se logent dans l’intestin. Il n’y a pas de signes cliniques chez les chats adultes en bonne santé et la guérison intervient spontanément mais ils sont donc des excréteurs chroniques. Chez le chaton, la maladie peut occasionner de sévères diarhées, parfois avec du sang, accompagnées d’une déshydratation et d’une perte de poids. Plusieurs traitements efficaces existent.

Giardias

Présents sur la muqueuse de l’intestin grêle du chat, ils provoquent des diarhées légères ou sévères accompagnées parfois d’un amaigrissement. Les chatons sont sensibles à la déshydratation s’ils sont sévèrement infectés. Plusieurs traitements efficaces existent.

 

 

INFECTIONS PAR LES HELMINTHES

 

Ascarides (Vers ronds ou nématodes)

Ce sont les parasites intestinaux les plus courants chez le chat. Ils se logent dans l’intestin grêle où ils forment des pelotes à l’origine d’irritation et d’obstruction. Ce parasite est responsable d’une zoonose : la toxoscarose chez l’homme. Les œufs d’ascaris (Toxocara cati) sont émis dans les selles des chats infectés, puis il faut une maturation de 15 à 21 jours dans le milieu extérieur pour qu’ils deviennent contaminants. A partir de ce stade , les œufs sont résistants plusieurs années. Lorsque les œufs sont ingérés, ils libèrent des larves qui suivent un trajet complexe dans l’organisme puis donnent des adultes dans le tube digestif où ils se reproduisent, ce qui entraîne l’émission d’œufs dans les selles. Lors de ce trajet complexe, les larves peuvent s’enkyster dans les muscles et les organes et y survivre 2 à 3 ans. Chez les femelles gestantes, les fluctuations hormonales « réveillent » ces larves qui reprennent à nouveau leur migration dans le tube digestif et dans la mamelle ce qui a pour conséquence la contamination des chatons. Les chats adultes montrent peu de signes cliniques. En revanche, les chatons peuvent avoir des diarhées, des vomissements, un abdomen gonflé et un retard de croissance dû au fait que le parasite détourne le calcium, le phosphore, les vitamines, les oligo éléments et le glucose à son profit. Des ascarides et ascarifuges sont utilisés en traitement contre les adultes et les larves en migration mais aucun n’est actif contre les larves enkystées.

Ankylostomes (vers ronds)

Leur cycle est similaire à celui des ascaris mais il existe en plus un deuxième mode de contamination : ils peuvent traverser la peau et sont les vers les plus pathogènes puisqu’ils se nourrissent du sang de leur hôte ce qui peut déclencher des diarhées hémorragiques et générer une anémie.

Ténias (Vers plats ou cestodes)

Ce sont également des parasites de l’intestin grêle : ils peuvent atteindre 60 cm de long ! Le plus courant chez le chat est Dipylidium caninum. Le cycle des ténias nécessite un hôte intermédiaire (à l’inverse des ascarides) ce qui signifie qu’en l’absence de cet hôte, il ne peut y avoir de contamination donc de transmission d’un chat à l’autre. Les chats infectés excrètent des segments dans les selles, contenant les œufs. Dans le cas du Dipylidium, ces œufs sont ingérés par les larves de puces, puis deviennent des larves dans les puces adultes. C’est au cours de sa toilette que le chat ingère ces puces puis les larves deviennent des ténias adultes en 3 semaines. D’autres ténias ont pour hôte intermédiaire un rongeur, comme une souris que le chat ingère après l’avoir capturée. La plupart des chats ne présentent pas de symptômes sauf en cas d’infestation forte pendant laquelle on peut observer une carence alimentaire, des périodes de diarrhées et de constipation et un prurit anal. Le Praziquantel est très efficace contre les ténias mais la lutte doit impérativement s’accompagner d’un traitement antipuces car elles servent de réservoir pour une réinfestation au Dypilidium qui est le ténias le plus fréquent.


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